La peste ou l’avocat, dentiste ou choléra ? Cette question que vous êtes nombreux à vous poser mérite que l’on s’y attarde avec minutie et délectation. Qui ne s’est jamais fait la réflexion, les maxillaires contractés et la pupille aveuglée par l’intensité de la lampe du dentiste : « Qu’est-ce qui m’a pris de venir consulter ? Cette carie aurait bien fini par se guérir toute seule ! »
Toute chose étant égale par ailleurs, ma cousine, dont le village entier jalouse la tarte aux quetsches, a l’habitude de répéter, depuis son divorce difficile d’avec un armateur grec du Dodécanèse : « Un avocat ? Malheureux ! Cet arracheur de dent opère sans anesthésie ! »
Car, tout comme la carie qui va de mal en pis, les problèmes conjugaux de ma cousine auraient certainement pu trouver une issue plus supportable si elle avait consulté plus tôt. Mamie avait pourtant prévenu : « Mollo sur les quetsches, Berthe, tu vas finir par avoir mal aux dents ! ».
Cet édito n’est pas sponsorisé par l’UFSBD (UnionFrançaise pour la Santé Bucco-Dentaire)